La survie des humains dépend de l’accès à l’énergie
Les défis mondiaux de l’énergie sont bien connus : faire face à une croissance de la demande en énergie primaire qui devrait doubler d’ici 2050, répondre aux besoins des 1,4 milliard de personnes actuellement sans accès à l’électricité et à ceux des 2,8 milliards sans mode de cuisson propre, investir pour moderniser des infrastructures énergétiques vieillissantes tout en réduisant les impacts environnementaux de la production et de l’utilisation de l’énergie. La croissance démographique – qui devrait se stabiliser après 2050 – va se poursuivre jusque-là pour atteindre 9 milliards d’êtres humains à cette date (à un rythme de 1,1% par an, contre 1,8% les 20 dernières années) avec une forte poussée dans les pays en voie de développement qui devraient concentrer à terme 80% de la population mondiale
L’inégalité face à la consommation est totale
Un Africain ne dispose en moyenne que de 0,67 tonne d’équivalent pétrole par habitant et par an, soit 6 fois moins qu’un Français, 12 fois moins qu’un Nord- Américain. (Chiffres EDF novembre 2011). Ce constat, pour alarmant qu’il soit sur le continent africain, ne doit pas occulter celui de la pauvreté énergétique dans les pays développés, notamment ceux de l’UE, où l’on estime que 75 à 125 millions de personnes rencontrent d’énormes difficultés à accéder à l’électricité pour des raisons financières : coût de l’énergie, faiblesse des revenus, etc…
Un contexte mondial préoccupant
Pour les pays en développement :
L’absence totale de ressources en énergie propre pour des populations représentant 1,4 milliard d’individus vivant essentiellement sur le continent africain est troublante.
Ces populations n’ont que le bois de chauffe à utiliser, ce qui apporte son lot de conséquences négatives : temps perdu à chercher le bois (une tâche généralement réservée aux femmes et aux enfants), exposition à la fumée, impacts sanitaires, déforestation, désertifi cation et émission de CO2.
Avec une mortalité infantile moyenne de 15% au lieu de 0,4 % dans les pays industrialisés et une espérance de vie moyenne de 40 ans, des actions politiques sont plus que nécessaires pour améliorer l’accès à l’énergie durable sans quoi : pas d’éducation, pas d’eau potable, pas de chaîne de froid et donc pas de vaccins.
Pour les pays industrialisés :
La difficulté ou même l’impossibilité pour un grand nombre d’habitants d’avoir accès à une énergie moderne, propre, respectueuse de l’environnement et abordable ; les coûts élevés de l’énergie et les revenus insuffisants ainsi que l’isolation thermique défaillante du secteur résidentiel font partie des causes de la précarité énergétique dans laquelle sont plongées des millions de personnes, affectant ainsi négativement leur vie au quotidien, et ce, à tous les niveaux : santé, éducation, communication et développement social en général.