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Mexique, la réforme de l'électricité soutenue par le SME

17/03/21 Publications, Amériques

De même, la réforme d'AMLO habilite le gouvernement à examiner les contrats signés entre les entreprises privées et la CFE. Avant la réforme énergétique d'Enrique Peña Nieto (2013), l'énergie produite par les entreprises privées devait être livrée en bloc à la CFE pour être transportée, distribuée et commercialisée par la signature de contrats d'achat d'électricité à long terme. Ces contrats sont onéreux. Clairement désavantageux en termes de prix et de conditions de vente pour l'entreprise publique. Avec la réforme, il sera possible d'examiner et de contester leurs conditions.

Un autre aspect est la répartition de l'énergie où les entreprises privées qui ont investi dans l'énergie propre avaient la préférence. Avec la nouvelle loi, seront distribuées par ordre préférentiel d'abord l'énergie hydraulique, puis l'énergie produite par la CFE et les entreprises auxquelles elle achète de l'électricité, et enfin, l'énergie propre produite par des entreprises privées.

La réforme de la loi sur l'industrie de l'électricité par AMLO ne renverse pas la réforme néolibérale de l'énergie d'Enrique Peña Nieto. Le marché de gros de l'électricité continue d'exister, mais avec la réforme d'AMLO, la CFE et les parties privées pourront commercialiser l'énergie directement sans avoir à passer par les enchères d'électricité.

Dans ces nouvelles conditions, la CFE sera en mesure de jouer un rôle de premier plan sur le marché mexicain de l'électricité.

Ce sont là les principaux éléments de la réforme d'AMLO. Pour notre part, et en accord avec les principes de DAE-SOS-FUTUR, nous défendons le droit humain à l'énergie et le renforcement des entreprises publiques du secteur. L'électricité n'est pas une marchandise.

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